Le web 2.0 a
permis l’émergence de nouveaux métiers, créatifs et polyvalents. Une chance à
ne pas rater notamment pour les jeunes talents. Je laisse la parole à Aurélie
Gastineau qui fait partie de ces jeunes talents et, au titre d’expert réseaux,
je partage totalement son analyse sur les community managers.
Barbara Nativel
Vis ma vie de
community manager
Le community
management, je suis tombée dedans par hasard mais pas tout à fait : ça fait 10
ans que j’explore le web et m’intéresse aux communautés qui s’y forment et y
évoluent…aujourd’hui, j’anime un réseau d’anciens élèves et je possède une
expérience en animation de communauté que j’enrichis peu à peu grâce à des
missions ponctuelles pour différents clients, dans le
but de décrocher un vrai poste à temps plein de community manager. Je
fais donc énormément de veille et j’identifie les véritables professionnels du métier, du webmarketing, de
l’e-réputation…pour acquérir une expertise de plus en
plus pointue.
Si le métier émerge
aussi fortement sur le marché ces dernières années, c’est parce qu’il y a
évidemment des enjeux de marques qui souhaitent maîtriser, améliorer ou redorer
leur image et leur influence (rappelons que le consommateur est de moins en
moins réceptif aux techniques du marketing traditionnel et de plus en plus
présent sur les réseaux sociaux…). A en juger par ce que je lis sur les blogs,
sites et comptes twitter professionnels, le community manager est une perle
introuvable : créateur de communauté, animateur, modérateur, marketeur,
communicant, diplomate, ambassadeur, rédacteur, stimulateur d’échanges…une
personne au profil transversal, qui possède un excellent relationnel et une
connaissance approfondie de l’entreprise pour laquelle elle
travaille. De nombreux community managers aguerris affirment d’ailleurs qu’il
doit faire partie de l’entreprise et non d’une agence de communication
missionnée par l’entreprise. C’est surtout quelqu’un qui possède une véritable
expertise et s’implique à long terme et pas un stagiaire embauché pour un coût
modique sur quelques mois.
Maintenant,
on se trouve aussi devant une réalité : de nombreuses
entreprises ne sont pas encore prêtes à créer un poste et dégager un budget
pour un community manager expérimenté (donc bien payé)
pour un retour sur investissement incertain selon elles…
Personnellement, je pense qu’il y a un excellent retour sur
investissement.
Deux
solutions : les convaincre d’investir sur ce type de profil ou recruter un
junior aux qualités qu’elles feront évoluer en le formant sur le terrain.
J’aime bien la deuxième solution parce qu’elle
donne la chance à des personnes comme moi (ben tiens !) qui ont une volonté
farouche de s’impliquer pour leur communauté, de l’écouter, d’en extraire la «
substantifique moelle » et de permettre à la marque ou l’annonceur quel qu’il
soit d’avoir une légitimité auprès de son public.
Aurélie Gastineau community
manager
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